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Un défi sportif

Afin de rallier le point d’arrivée (Kullorsuaq) depuis le village d'Upernavik, il nous faudra parcourir plus de 300 km à la force des bras et des jambes.
Se déplacer à ski tout en tirant l’ensemble du matériel (tente, sac de couchage, nourriture, caméras par exemple) dans un traîneau personnel appelé pulka, le tout dans un environnement polaire où les températures ressenties peuvent descendre sous les -30 °C, constitue un vrai défi sportif et logistique !
La progression à ski-pulka se fera principalement sur la banquise côtière, se formant exclusivement en hiver. Essentiellement plate, cette banquise annuelle est une véritable autoroute lorsqu’elle est en bonnes conditions. Afin d’éviter les zones dangereuses de glace mince, nous serons également amenés à passer sur la terre ferme. Afin de garantir la sécurité de l'expédition dans cet environnement changeant, les conseils des populations locales seront bien sûr indispensables.  

Une exploration de la côte Nord-Ouest

Depuis le village d’Upernavik jusqu'à celui de Kullorsuaq, on compte au total 9 communautés Inuit. Nous en traverserons une bonne partie, voire la totalité. Ces différents villages seront ralliés par des voies de communication bien connues des chasseurs et pêcheurs locaux. 

Les étapes dans les différents villages permettront d'aller à la rencontre de ces populations isolées, de découvrir leur quotidien et ainsi d'enrichir les travaux éducatifs et de sciences humaines portés par le projet SEA-ICE Greenland. Cette exploration lente de l'environnement Arctique, accompagnée de rencontres des acteurs qui le sillonnent permettront de mieux le connaitre et le comprendre.
 

Ski-pulka, un moyen de transport idéal

C'est par goût de l’effort et de l’aventure que nous nous sommes naturellement orientés vers le ski-pulka comme moyen de transport pour l'expédition. Il s’agit d’un des moyens de progression les plus sûrs à disposition au regard des dangers liés à la qualité de la glace de mer. Avancer à ski-pulka permet une bonne répartition du poids du skieur et de son équipement sur la surface de la banquise (bien meilleure qu’avec un traîneau tracté par une motoneige par exemple) et permet aussi d’emporter beaucoup plus de matériel indispensable qu’avec un simple sac à dos. Ce choix de déplacement non-motorisé laisse la liberté d’adapter l'itinéraire avec plus de souplesse tout en permettant une autonomie importante. Il s’agit aussi d’un mode de déplacement intéressant pour l'esthétisme, la philosophie d’expédition qu’il propose et l’engagement physique qu’il demande tout en limitant l’impact de l’expédition sur l’environnement.

Se déplacer en ski-pulka est aussi gage d’une immersion totale dans le milieu arctique, permettant ainsi d’enrichir les productions scientifiques tout comme les prises de vues en saisissant une partie des nombreuses nuances de ce territoire du nord.

Ski-pulka ? Mais qu'est-ce que c'est ?

Le ski pulka c’est l’alliance de skis skis de randonnée nordique (entre le ski de fond et le ski de randonnée) et d’une pulka, traîneau individuel qui permet de tracter le matériel nécessaire à l’expédition. Ce mode transport adapté aux étendues arctiques, permet de progresser sur de longues distances en autonomie. 

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Les pulkas que nous utiliserons ne serviront pas uniquement à transporter notre matériel, elles sont multi-usages

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Ce sont les pièces maîtresses des expéditions arctiques au long cours. Véritables bases de vie, elles peuvent nous permettre de tracter jusqu'à 160 kg de matériel ! Mais ce n’est pas tout ! Ces pulkas sont de véritables traîneaux tout terrain. Bien adaptées au milieu arctique, elles permettent aussi bien la progression sur la glace et la neige que sur l’eau ! Leur volume important leur permet en effet de flotter. En les accrochant l’une à l’autre on obtient alors un radeau suffisamment grand pour supporter le poids du matériel et de 2 personnes. Il est ainsi possible de franchir des zones d’eau libre de manière sécuritaire, évitant ainsi de longs détours. En cas d’urgence, la grande taille des pulkas (longueur supérieure à 2 m) permet également de s’allonger à l’intérieur et de se réfugier en cas de grosse tempête par exemple.  

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Ces pulkas ont notamment servi lors de l’expédition Deepsea Under the Pole, expédition qui a permis de réaliser les premières plongées sous la banquise du Pôle Nord. 

La préparation

Pour se préparer à affronter les conditions parfois difficiles que réserve une expédition en Arctique, une préparation physique et mentale complète est essentielle. Elle s’effectue en continu durant l’année précédant l’expédition, au travers de diverses activités physiques et phases de mise en condition.

Vient s’ajouter à cela, l’acquisition de connaissances et de compétences sur l'utilisation du matériel, le milieu polaire, la faune sauvage et les situations d’urgence. Différentes formations ont donc d'ores et déjà été suivies : secourisme en milieu éloigné, certificat radio VHF, et maniement sécuritaire d’armes à feux.

Il est également important de pouvoir échanger avec des spécialistes des expéditions polaires sur ces différents sujets (François Bernard, Nathalie et Alain Antognelli, et Ghislain Bardout notamment).

3 étapes majeures de notre préparation :

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  • Mai 2017 : 2 semaines au Nunavut, Arctique canadien, dans les villages de Pangnirtung et Clyde River. Immersion dans les communautés Inuit, première expérience dans un environnement arctique et réalisation de premières enquêtes sociologiques

  

  • Hiver 2018 - 2019 : Test matériel et mise en condition lors d’un raid en ski-pulka. Traversée des Hauts Plateaux du Vercors. 2 mois entièrement consacrés à la préparation.

  

  • Début mars 2019 : Derniers tests en condition réelle, sur place, à proximité d’Upernavik avant le grand départ.

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Découvrez les autres objectifs de l'expédition

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